Roma celtica, soror et aemula Romae
Située aux portes du Morvan, Augustodunum - soeur et émule de Rome - a été fondée au début du règne de l'empereur romain Auguste. Cette « forteresse d'Auguste » construite vers l'an -15 av. J.-C. a été une grande cité gallo-romaine (comparable à Lugdunum). Nouvelle capitale des Eduens, elle a habilement su éclipser dans leurs coeurs celtes, leur ancien et puissant oppidum - Bibracte - placé stratégiquement au sommet du mont Beuvray.
En effet, Auguste désirait ardemment montrer la puissance de Rome. Il équipa donc la ville d'une enceinte fortifiée de 6 km en forme de losange comportant près de 54 tours et percée de 4 portes monumentales. Parmi les constructions remarquables, nous pouvons citer un théatre romain et un temple dit de « Janus ».

En photo ci-dessus, la porte Saint-André située à l'est de la ville donnait accès à la route decumanus maximus. Elle était reliée à la porte Saint-Andoche, aujourd'hui disparue. De conception similaire à la porte d'Arroux placée à l’extrémité nord du cardo maximus, ces portes présentent deux grandes arcades pour le passage des véhicules et deux plus modestes pour les piétons.

Ce théatre romain pouvait accueillir jusqu'à 20 000 personnes. Sa capacité en faisait le plus grand pour la partie occidentale de l'Empire. Un amphithéatre - maintenant disparu - était situé juste à coté. Aujourd'hui encore, notre théatre romain est utilisé par l'équipe historique d'Augustodunum qui chaque été recrée cette atmosphère antique à travers un fabuleux spectable "Son et Lumière".

Placé à l'extérieur des remparts de la ville, ce temple serait consacré à Janus, divinité romaine aux deux visages : celle des commencements et des fins, du passé et de l'avenir, des transitions et des passages mais aussi des portes et des clés (tout comme le dieu Portunus). Considéré comme l'un des plus anciens dieu romain, invoqué avant toute autre divinité, il préside à l'ouverture de l'année au mois de janvier.

Datant du XIIe, cette oeuvre majeure du sculpteur Gislbertus qui apposa sa signature dans l'inscription du tympan, chose plutôt rare : Gyslebertus hoc fecit (c’est-à-dire « Gislebertus a fait cela »), aux pieds du Christ en majesté sortant d'une mandorle. La thématique principale est le Jugement dernier, le paradis à la droite du Seigneur et l'enfer à sa gauche. Dans l'arcade supérieure, nous pouvons admirer la réprésentation des signes zodiacaux associés au travaux agricoles au fil des mois et des saisons.

Le tympan du jugement dernier est situé sur le portail nord de la cathédrale Saint-Lazare. L'édification débute vers 1120, pour accueillir les reliques de Lazare et s'inspire du modèle de la basilique de Paray le monial. L’architecture intérieure est caractéristique du style « roman bourguignon ». En 1146, le transfert des reliques donna lieu a une telle liesse populaire qu’il fallut faire appel à l’armée. Retrouvez plus d'infos sur Wikipédia.

Devant la cathédrale de Saint-Lazare, cette fontaine est une copie fidèle d'une ancienne fontaine construite en 1543. A l'origine, elle était placé vers la collégiale Notre-Dame. Informations extraites du livre « Autun » par Denis Grivot.

De la fin du XVIIIe au XIXe : En 1788, Talleyrand devient évêque d'Autun. Il fut élu député du clergé pour les États généraux de 1789... Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta provisoirement le nom de Bibracte.
En 1832, débute la construction de l’actuel hôtel de ville. Il est composé d’une halle au blé et d’un étage de style néo-classique. Devenu trop exigu, il est surélevé à la fin du XIXe siècle. Les marchés des mercredis et vendredis se déroulent toujours sous les halles de l’hôtel de ville.

Le théâtre est édifié de 1881 à 1884 par l'architecte J.-E. Giroud. Les sculptures ornementales ont été exécutées par le sculpteur Tournon, de Saint-Amour (Jura) , et les statues du fronton (aujourd'hui disparues) réalisées par le sculpteur Pascal. Décor du plafond (peint sur toile marouflée) et de la salle exécuté, ainsi que la dorure, par un peintre décorateur lyonnais, Giroud, frère de l'architecte.

Baptisé « passage Balthus » en 2011, ce magnifique passage couvert typique de l'art néo-rennaissance du XIXe permet d'accéder depuis le champs de mars à la rue aux cordiers. Il a été construit en 1848 par l'architecte Palluet. Au centre du passage, trône une sculpture nommée « Briard », oeuvre de Paulette Latouche.